Voiciune explication simplifiée de la façon d'utiliser lñ€ℱindicatif téléphonique pour appeler la France. Supposant par exemple quñ€ℱon va effectuer un appel téléphonique depuis notre pays vers la France, dñ€ℱabord on aura besoin du symbole « + » devant lñ€ℱindicatif France 33 qui symbolise la séquence dñ€ℱaccÚs vers lñ€ℱinternational.
Conseils & RĂ©servations 01 83 77 01 10 Paiement sĂ©curisĂ© SĂ©jours & HĂŽtels SĂ©jours & HĂŽtels RĂ©gions Villas & RĂ©sidences Villas & RĂ©sidences RĂ©gions Voyages CombinĂ©s Voyages CombinĂ©s Vivez l'Ăźle Maurice autrement, en combinant plusieurs rĂ©gions avec un sĂ©jour dans 2 ou 3 Ă©tablissements ou en prolongeant votre voyage vers l'Ăźle de Rodrigues et dĂ©couvrez la beautĂ© sauvage de la Cendrillon des Mascareignes. L'Ăźle Maurice EvĂ©nements Visites & Excursions Toutes les Visites & Excursions Mauritius Travel Rechercher Accueil Ăźle Maurice Guide Voyage Les plus beaux spots de snorkeling Partez Ă  la dĂ©couverte des joyaux de l’ocĂ©an Indien lors de superbes sorties en mer ! Dans le lagon paisible, prĂšs des rĂ©cifs ou des barriĂšres de coraux, vous serez Ă©merveillĂ©s par la richesse de la vie sous-marine qui encercle l’üle. Enfilez vos palmes et Ă©quipez-vous dĂšs maintenant de vos masques et tubas, on vous emmĂšne explorer les plus beaux spots de snorkeling de l’üle Maurice. Parc marin de Blue Bay, le plus populaire SituĂ© au sud-est de l’üle, Blue Bay est sans doute le spot le plus rĂ©putĂ© de l’üle. Facile d’accĂšs, vous pouvez vous y rendre en bateau Ă  fond de verre depuis la jetĂ©e de la plage. Cette zone protĂ©gĂ©e, parsemĂ©e de coraux dont certains sont vieux de 800 ans, se trouve face Ă  la plage publique Ă©ponyme et est le seul parc marin de l’üle. Avec 5 Ă  6 mĂštres de profondeur et une superficie de plus de 140 hectares, vous pourrez y admirer une myriade de crĂ©atures sous-marines telles que les poissons-perroquets, les Idoles des Maures, les poisson-demoiselles et les poissons sergent-major. Les plus chanceux auront peut-ĂȘtre mĂȘme la chance de croiser des tortues. Notez que dans cette rĂ©gion, les courants peuvent ĂȘtre forts Ă  certains endroits. Les baigneurs ne peuvent pas rejoindre seuls toutes les zones du parc marin sans ĂȘtre accompagnĂ©s d’un guide professionnel. OĂč sĂ©journer ? Shandrani Beachcomber Resort & Spa Flic en Flac, le plus accessible SituĂ© sur la cĂŽte ouest, Ă  l’abri du vent, Flic en Flac est superbe. La plongĂ©e en apnĂ©e est captivante et trĂšs accessible, et ce mĂȘme pour les enfants, chose assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©e sur l’üle. Avec ses 2 mĂštres de profondeur, sa grande et longue plage, ses eaux calmes, elle vous permettra de passer des instants inoubliables. Vous nagerez parmi les coraux et les poissons colorĂ©s, en toute sĂ©rĂ©nitĂ©. Le lagon recĂšle diverses espĂšces telles que le dascyllus Ă  queue blanche, le poisson-papillon ou encore des petites murĂšnes. De plus, vous aurez une vue magnifique sur le Morne Brabant en arriĂšre-plan. Toutefois faites attention aux oursins, il est conseillĂ© de porter des chaussures de plage appropriĂ©es ou des palmes lors de vos sorties !OĂč sĂ©journer ? La Pirogue Resort & Spa Trou aux Biches, l’incontournable VoilĂ  l’un des meilleurs spots de l’üle, un immanquable du nord Trou aux Biches. Une abondance d’espĂšces sous-marines vit dans ses eaux peu profondes et d’un bleu azur. Un endroit rĂȘvĂ© pour faire du snorkeling, oĂč Ă  200 mĂštres de la plage vous trouverez une barriĂšre de corail. Si ce spot est destinĂ© aux nageurs expĂ©rimentĂ©s car le vent y souffle rĂ©guliĂšrement fort, la sortie vaut largement le dĂ©tour. Avec votre masque, vos palmes et votre tuba, rejoignez la barriĂšre et plongez dans un univers fĂ©erique ! Soyez attentif pour ne pas manquer les poissons-globe, qui se faufileront sous vos yeux. Vous pourrez Ă©galement voir des palourdes gĂ©antes, des oursins et des crayons d’ sĂ©journer ? Sakoa Boutik Hotel Mauritius Baie de MahĂ©bourg, le plus secret On vous invite Ă  vous aventurer dans l’un des spots les moins connu du sud de l’üle, qui recĂšle pourtant de nombreux trĂ©sors. La baie de MahĂ©bourg, profonde de 8 mĂštres est accessible en bateau avec un guide local qui saura vous transmettre sa passion pour les fonds marins et l’environnement Ă  prĂ©server de l’üle Maurice. Dans le vaste lagon, vous trouverez le rĂ©cif Ă  environ 1,3 km de la terre ferme. Avec une superficie de 500 mÂČ, ce rĂ©cif est composĂ© de coraux tabulaires avec des cornes de cerfs ainsi que des coraux aux couleurs de feu. Vous serez agrĂ©ablement surpris par la beautĂ© de cette flore corallienne encore prĂ©servĂ©e. Au centre du spot vous pourrez admirer des anĂ©mones et poissons clowns mauriciens, une espĂšce endĂ©mique, des barracudas et autres espĂšces. À l’abri des courants et des vagues, la plongĂ©e en apnĂ©e est y est une expĂ©rience sĂ©journer ? Preskil Island Resort L’üle Plate et l’ülot Gabriel, les plus captivants Autres spots du nord, l’üle Plate et l’ülot Gabriel sont deux Ăźlots voisins qui se situent Ă  10 km au large de la cĂŽte. Il faut compter 90 minutes de bateau depuis Grand Baie pour s’y rendre. Le snorkeling y est des plus beaux car les fonds marins sont mieux prĂ©servĂ©s et moins sollicitĂ©s, bien qu’il reste des prisĂ©s par les voyageurs en catamaran qui viennent s’amarrer non loin de lĂ . Pour atteindre le spot de l’üle Plate, Ă  cause des courants il est prĂ©fĂ©rable de marcher vers le nord et redescendre le courant. Et Ă  l’ülot Gabriel vous allez nager Ă  contre-courant, mais cela est possible uniquement quand il n’est pas trop fort. De plus, ces eaux cristallines abritent des poissons-ange empereur, l’un des plus beaux de l’üle, des poissons napolĂ©ons, des poissons-mouches, des balistes, et de nombreuses autres espĂšces. Avec de la chance, vous apercevrez peut-ĂȘtre une raie pastenague ou une tortue de sĂ©journer ? Zilwa Attitude Trou d’eau Douce et l’üle aux Cerfs, les plus agrĂ©ables Joli village cĂŽtier, Trou d’eau Douce est un Ă©galement un spot de snorkeling dont la partie intĂ©rieure du rĂ©cif et est d’une profondeur constante de 2 Ă  3 mĂštres. Vous nagerez parmi une kyrielle de poissons tels que le poisson chirurgien, poisson perroquet ainsi que des palourdes gĂ©antes de toutes les couleurs. Le lagon d’un bleu magnifique et les montagnes verdoyantes tout autour de vous en font un cadre de rĂȘve, incontestablement. Vous serez Ă©galement Ă  l’abri des vagues et du courant ce qui rend la pratique du snorkeling trĂšs agrĂ©able. Juste Ă  cĂŽtĂ© de lĂ , l’üle aux Cerfs est un joyau mauricien et un endroit magique pour faire de la plongĂ©e en apnĂ©e. Dans son lagon turquoise, ce spot recĂšle une vie sous-marine trĂšs riche. Des coraux colorĂ©s, des Ă©toiles de mer,des vivaneaux Ă  raies bleues, des dorades, et une multitude d’autres espĂšces tropicales cohabitant ici et donnent la sensation d’ĂȘtre immergĂ© dans un sĂ©journer ? Shangri-La Le Touessrok Mauritius Lors de vos sorties snorkeling, gardez toujours Ă  l'esprit que vous profitez d'un environnement naturel enchanteur qu'il faut absolument prĂ©server. Pensez Ă  ne pas marcher sur les coraux, ne pas en arracher pour en ramener en souvenirs et Ă  ne pas vous agripper Ă  ces joyaux. Nous vous conseillons Ă©galement d'utiliser de la crĂšme solaire adaptĂ©e aux sorties en mer, afin de ne pas participer au blanchiment et la destruction des Ă©cosystĂšmes marins. Pour votre projet de voyage Ă  l'Ăźle Maurice, les conseillers Mauritius Travel sont Ă  votre disposition au 01 83 77 01 10. Vous pouvez faire confiance Ă  leur expertise et surtout Ă  leur esprit critique !
IleMaurice: Free Mobile: Tarifs des appels, sms, mms depuis et vers l'Ă©tranger de l'opĂ©rateur. Pour le Forfait Free Mobile et le Forfait Ă  2 euros. Trouvez facilement le tarif de communications vers et depuis l'international. ï»żSi vous n’avez pas de tĂ©lĂ©phone portable lors de votre voyage, aucun souci Ă  se faire, les cabines publiques sont nombreuses dans l’Ile qui s’équipe lentement de tĂ©lĂ©phones Ă  carte voir les autres informations pratiques pour votre sĂ©jour sur l’ile. Vous pouvez utiliser la carte France TĂ©lĂ©com Internationale qui vous permet de tĂ©lĂ©phoner en France Ă  partir de n’importe quel poste tĂ©lĂ©phonique ou d’une cabine. Les appels Ă©tant facturĂ©s au tarif français. Pour obtenir une carte ou le N° permettant d’appeler de Maurice, composez le N° Vert 0 800 202 202. Appeler l’ile maurice depuis la France L’indicatif tĂ©lĂ©phonique de l’ile Maurice est le 230 Si vous souhaitez appeler vers l’ile Maurice depuis un tĂ©lĂ©phone Français, il faudra rajouter le 00230 » avant le numĂ©ro de votre correspondant puis faire son numĂ©ro en enlevant le premier 0 Ex si le numĂ©ro de votre correspondant Mauricien est le 010203010203, il faudra composer le 0023010203010203 TĂ©lĂ©phoner depuis l’ile Maurice vers la France Pour appeler la France depuis Maurice, composez le suivi de votre numĂ©ro Ă  9 chiffres sans le 0. Lectures complĂ©mentaires Passeports et visas dĂ©calage horaire Jour fĂ©riĂ©s et fĂȘtes religieuses La cuisine Ă  l’ile Maurice Langues parlĂ©es sur l’üle Maurice Économie et politique Informations diverses CrĂ©dit image
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LĂźle Maurice, depuis toujours un avantage pour la France. Ainsi, en 1715, sous le rĂ©gime de Guillaume Dufresne d’Arsel, le petit pays perdu dans l’OcĂ©an Indien voit arriver les français. A l’époque, la Franco-mauricienne, je partage avec plaisir mes connaissances et mes bons plans sur l’Ile Maurice Ă  commencer par sa gastronomie. Vous trouverez Ă©galement quelques recettes mauriciennes Ă  reproduire Ă  la maison. Lors de mon dernier voyage Ă  l’Ile Maurice, j’ai pris le temps de prendre quelques photos de spĂ©cialitĂ©s mauriciennes afin de les partager avec vous et peut ĂȘtre vous donner l’eau Ă  la bouche !Cet article n’a pas vocation Ă  citer toutes les spĂ©cialitĂ©s mauriciennes mais celles que je connais et que j’apprĂ©cie. Si vous vous rendez Ă  l’üle Maurice prochainement, ce petit guide gastronomique sera une bonne base pour dĂ©couvrir les spĂ©cialitĂ©s de l’üle, alors n’hĂ©sitez pas Ă  noter les noms ou Ă  imprimer l’article avant de partir en voyage. La cuisine mauricienneLa cuisine mauricienne est un savant mĂ©lange de cuisine française, indienne, chinoise et africaine ce qui donne une cuisine crĂ©ole goĂ»teuse et trouverez Ă  l’Ile Maurice des plats typiquement indien comme le briani qui est trĂšs populaire, des plats sino-mauricien comme le mine street food n’est pas en reste puisque les mauriciens consomment beaucoup dans la rue. Vous trouverez donc de quoi manger pour quelques roupies avec des amuses-gueules qui font la rĂ©putation de l’ile gateaux piments, samoussas, dholl puris, etc. En route pour ce petit voyage culinaire mauricien ! 1. LE MINE FRIT Le mine frit est un plat sino-mauricien trĂšs populaire Ă  l’Ile Maurice. Connu sous le nom de “chow mein” en Chine, on le trouve facilement dans les restaurants, les stands type camion prĂšs des plages ou dans les petites boutiques qui vendent de la nourriture Ă  emporter. C’est un plat composĂ© de nouilles chinoises, d’Ɠufs lamelles d’omelette, de chou et de viandes poulet, saucisse ou crevettes. Vous pouvez reproduire ce plat sans trop de difficultĂ© en suivant ma recette ici recette mine frit Lors de mon voyage, j’ai pu dĂ©guster un mine frit au poulet et crevettes au restaurant “Le Casela” dans l’enceinte du parc animalier de Casela. Celui-ci Ă©tait trĂšs bien prĂ©parĂ©, je vous le recommande sans retenu. Un autre mine frit en version “barquette” achetĂ© sur la plage de Mont Choisy. TrĂšs bon Ă©galement et Ă  un prix trĂšs raisonnable moins de 2€. 2. RIZ FRIT Ce plat ressemble au mine frit mais au lieu de nouilles chinoises, il est composĂ© de riz. Plat complet, il est trĂšs prisĂ© par les mauriciens de par sa simplicitĂ©. 3. SANDWICH MAURICIEN ParticularitĂ© Ă  Maurice, les sandwichs sont faits dans des pains ronds. On en trouve un peu partout pour de la vente Ă  emporter. On les garnis de poulet, de thon, de lĂ©gumes, de salade de gĂąteaux piments, le choix est trĂšs variĂ©. Ce n’est pas quelque chose que l’on propose aux vacanciers mais c’est pourtant typique alors si vous voulez manger local, foncez ! Pour un pique nique sur la plage ou un en-cas, ces sandwichs sont parfaits ! 4. PISTACHES BOUILLIES Les pistaches bouillies ne sont pas forcement quelque chose que l’on dĂ©couvre en tant que touriste. Et pourtant, on en mange souvent chez les mauriciens pour grignoter comme on le ferait avec des biscuits apĂ©ritifs chez nous. Je me souviens d’ailleurs des longues nuits chaudes passĂ©es dehors chez ma grand mĂšre Ă  discuter tout en mangeant des pistaches bouillies. Doux souvenir qui remonte Ă  plus de 20 ans maintenant
 Les pistaches s’achĂštent crues au marchĂ©. Il faut les faire bouillir dans de l’eau salĂ©e avant de les consommer en prenant soin d’enlever les coques. C’est aussi simple que cela !Conseil de prĂ©paration Cuire les pistaches. pistaches que l’on trouve en France Ă©galement 5. DHOLL PURI Si vous avez lu mon article sur le marchĂ© de Port Louis, vous connaissez dĂ©jĂ  les dholl puri, une des spĂ©cialitĂ©s mauriciennes incontournable Ă  dĂ©couvrir. Ce sont des galettes souples que l’on garni de diffĂ©rentes sauces ou carry et que l’on roule ensuite pour les manger aussitĂŽt. On en trouve vraiment partout sur les marchĂ©s, dans la rue, chez les marchands ambulants Ă  mobylette/vĂ©lo comme sur la seconde photo. Ne passez pas Ă  cotĂ© des dholl puri quoi qu’il arrive mais si vous n’ĂȘtes pas habituĂ© aux saveurs pimentĂ©es, demandez “sans piment” ! >> La recette dholl puri 6. FARATA Pour les non initiĂ©s, il est souvent difficile de s’y retrouver entre dholl puri et farata. Les faratas que l’on appelle aussi rotis, c’est lĂ  que ça se complique ! sont des galettes que l’on mange avec des caris. C’est en quelque sorte l’équivalent de notre pain. Pour le reconnaĂźtre, il suffit de regarder la couleur. Le farata est moins jaune que le dholl puri. Quand vous aurez goĂ»tĂ© aux deux, vous verrez que ces deux galettes sont bien diffĂ©rentes le dholl puri est bien plus souple. Ici, au marchĂ© de Goodland, on confectionne les faratas sur place et comme vous pouvez le voir, c’est le travail de toute une Ă©quipe. Une personne qui prĂ©pare la pĂąte, une autre qui aplatit la pĂąte au rouleau pour former les faratas, une personne pour les cuire et une derniĂšre pour les vendre. Si vous voulez vous lancer, voici la recette de faratas de ma grand-mĂšre. 7. GATEAU AROUILLE Ce beignet est peut ĂȘtre mon prĂ©fĂ©rĂ© et je ne connaissais mĂȘme pas son nom en arrivant Ă  Maurice lors de mon dernier sĂ©jour. J’avais un lointain souvenir mais impossible de mettre un nom dessus. Difficile donc de le retrouver parmi tous les beignets proposĂ©s sur les marchĂ©s et boutiques. On appelle ce beignet le gĂąteau arouille. C’est un beignet Ă  base d’arouilles rĂąpĂ©es. L’arouille est un lĂ©gume je ne le savais pas non plus dont on consomme la racine. On le trouve facilement Ă  l’Ile Maurice et Ă  la RĂ©union mais en France on le trouve sous le nom de “taro” ou “eddos”. Si vous avez envie d’y goĂ»ter mais que vous n’avez pas prĂ©vu de vous rendre Ă  Maurice, j’ai la solution ! Testez ma recette qui m’a donnĂ© entiĂšre satisfaction recette gateau arouille. 8. NAPOLITAINS Les napolitains sont des gĂąteaux typiques de l’Ile Maurice, on en trouve un peu partout mĂȘme dans les hypermarchĂ©s maintenant mais je les prĂ©fĂšre en pĂątisserie sans aucune rĂ©serve. Les napolitains sont deux biscuits sablĂ©s collĂ©s entre eux avec de la confiture puis recouverts d’un glaçage le plus souvent rose on les trouve Ă©galement avec un glaçage blanc. Accroc aux napolitains, nous en avons achetĂ© un bon nombre avant notre dĂ©part. Nous avons trouvĂ© une petite pĂątisserie dans le quartier de ma grand mĂšre prĂšs de l’église du PĂšre Laval Ă  Sainte Croix oĂč ils sont supers et Ă  prix dĂ©fiant toute concurrence. Le vendeur Ă©tait en plus trĂšs sympathique ! Si vous voulez reproduire Ă  la maison, je vous livre ma recette de napolitaines. 9. BONBON COCO Le bonbon coco est une friandise Ă  base de lait, de noix de coco rĂąpĂ©e et de sucre. C’est quelque chose qu’on peut reproduire facilement Ă  la maison et qui n’est pas compliquĂ© Ă  faire. TrĂšs sucrĂ©e, cette friandise fera le bonheur des adeptes de noix de coco comme moi ! 10. ALOUDA Je n’avais jamais goĂ»tĂ© l’alouda lors de mes prĂ©cĂ©dents voyages, j’ai donc succombĂ© Ă  cette boisson rafraĂźchissante. Ce sont des boissons Ă  base de lait et de graines de basilic indien appelĂ© toukmaria » Ă  Maurice il s’agit de petites graines noires qui, plongĂ©es dans l’eau, gonflent et s’enrobent d’une substance cotonneuse blanche que l’on consomment trĂšs froid ou en version glacĂ©e. On trouve des aloudas Ă  la vanille et Ă  la fraise vendus au verre. A essayer si vous vous rendez Ă  l’Ile Maurice ! 10 + 1 en bonus LE PUIT D’AMOUR Voici ma pĂątisserie mauricienne prĂ©fĂ©rĂ©e, le puit d’amour. Une pĂąte sablĂ©e, une crĂšme onctueuse et de la noix de coco rĂąpĂ©e. Selon les boutiques, la crĂšme est plus ou moins lourde ce qui peut rendre le puit d’amour un peu Ă©cƓurant. Celui achetĂ© au marchĂ© de Port Louis prĂšs du stand des aloudas Ă©tait juste parfait ! Il y a bien sĂ»r bien d’autres spĂ©cialitĂ©s mauriciennes qui mĂ©ritent le dĂ©tour mais tous les citer aurait Ă©tĂ© difficile. J’espĂšre que cet article vous aura donner un petit aperçu de la cuisine mauricienne et vous donnera envie d’y goĂ»ter. Et les connaisseurs car nous avons ici des lecteurs mauriciens Ă©galement quels sont vos plats, pĂątisseries prĂ©fĂ©rĂ©s ? Partagez les avec nous ! Retrouvez toutes mes recettes mauriciennes. Voicil'indicatif tĂ©lĂ©phonique pour appeler un correspondant en Ile Maurice: 230. Vous ĂȘtes chez vous en France ou ailleurs et vous souhaitez passer un appel en Ile Maurice Ă  partir de votre tĂ©lĂ©phone fixe ou mobile. Rien de plus facile !Composez tout d'abord l'indicatif tĂ©lĂ©phonique du pays oĂč vous voulez tĂ©lĂ©phoner suivi du numĂ©ro A l’époque de la Compagnie des Indes et pendant les annĂ©es qui suivirent la fin de son monopole du commerce, bien des matelots se sont rendus, sur des navires de Lorient Ă  l’üle Maurice alors appelĂ©e " Isle de France ".Le voyage Ă©tait assez Ă©prouvant et durait cinq mois environ. Une fois arrivĂ©e Ă  Port-Louis de l’üle de France, ces matelots restaient parfois plusieurs annĂ©es dans l’ocĂ©an Indien, avec comme port base cette Ăźle, avant de revenir en France. C’est le cas de François Thoumelin qui s’engagea, pour son premier voyage pour la Compagnie, sur la flĂ»te Le Massiac Ă  l’ñge de 16 ans. Il effectua plusieurs expĂ©ditions Ă  l’üle de France, aux Indes et en Chine et fit de longs sĂ©jours dans l’ocĂ©an Indien. Il navigua au commerce de 1762 Ă  1784. Il partit, dans sa carriĂšre de matelot, six fois de Lorient pour des pĂ©riodes allant de deux Ă  huit annĂ©es. Le temps passĂ©, entre deux voyages, avec sa famille Ă©tait trĂšs limitĂ© et se comptait en mois rarement en annĂ©e. Les questions qui se posent Ă  nous, sur la vie de ces matelots, sont assez simples et peuvent se rĂ©sumer aux suivantes Que voyaient-ils sur l’üle ? Que faisaient-ils sur place ? Comment vivaient-ils ? Quelles Ă©taient leurs distractions ? Comment la famille vivait cette sĂ©paration ? Raconter la vie des matelots Ă  l’üle de France n’est pas une chose aisĂ©e car la majoritĂ© d’entre eux ne savait ni lire, ni Ă©crire. Ces derniers n’ont donc pas laissĂ© de traces Ă©crites sous forme de rĂ©cits ou de lettres. Pour essayer de cerner qu’elle Ă©tait leur vie, il nous faut donc utiliser les tĂ©moignages indirects que sont les documents officiels Ă©crits par l’écrivain du bord ou les rĂ©cits de voyage de certains capitaines. Cette brĂšve Ă©tude essaie donc de relater la vie des matelots Ă  l’üle de France de 1750 Ă  1790, en examinant successivement l’environnement, le climat, la vie sociale de l’üle, les voyages effectuĂ©s vers les Indes et la Chine et les relations avec les familles restĂ©es en France. Le paysage de l’üle A 900 km de Madagascar, centrĂ©e par 20° 15’ Sud et 57° 35’ Est, l’üle de France 1850 Km2 fait partie avec l’üle Bourbon actuellement, l’üle de la RĂ©union et l’üle Rodrigues de l’archipel volcanique des Mascareignes. En 1753, l’annĂ©e oĂč l’abbĂ© de La Caille s’est rendu Ă  l’üle de France pour Ă©tablir des relevĂ©s afin de dresser une carte de l’üle, ce dernier mit ses observations par Ă©crit et dĂ©crivit l’üle de cette maniĂšre "Le terrain de l’Isle de France est en gĂ©nĂ©ral assez bon, mais il est recouvert d’une quantitĂ© prodigieuse de pierres de toutes sortes de grosseurs, dont la couleur est cendrĂ©e noire.........On y trouve aussi beaucoup de pierres ponces, surtout sur la cĂŽte nord de l’isle, de laves ou espĂšce de laitier, de fer, de grottes profondes et d’autres vestiges manifestes de volcan Ă©teint. L’Isle de France est presque toute couverte de bois. Ces bois sont assez beaux, surtout du cĂŽtĂ© du sud-est de l’isle. Ils sont fort embarrassĂ©s de fougĂšres et de lianes. L’Isle de France est arrosĂ©e de plus de soixante ruisseaux. Ils sont fort prĂšs les uns des autres dans la partie mĂ©ridionale de l’isle. Il y en a mĂȘme de fort considĂ©rable, que leur largeur et leur profondeur rendent difficiles Ă  passer. Le milieu de l’isle est rempli d’étangs d’eau douce, qui sont la source de la plupart de ces ruisseaux. La cĂŽte nord-est et du nord-ouest de l’Isle est sans eau ; on n’y rencontre guĂšre que des mares d’eau salĂ©e. La dixiĂšme partie de l’isle, ou Ă  peu prĂšs, est dĂ©frichĂ©e et cultivĂ©e on y sĂšme du froment, de l’orge, de l’avoine, du riz, du maĂŻs et du millet. Une partie des terres est en manioc pour nourrir les noirs. On fait en quelques endroits du sucre et du fort beau coton. On ne peut labourer les terres Ă  cause des pierres. On les façonne Ă  coups de pioches, et l’on jette quelques grains dans chaque trou formĂ© par la pioche. DĂšs qu’un champ est moissonnĂ©, on y plante souvent un autre grain. Les nouveaux dĂ©frichĂ©s sont assez fertiles ; mais on les fait trop travailler. Les grands abattis de bois qu’on a faits pour Ă©tablir certains quartiers, les ont rendus sujets Ă  des sĂ©cheresses qui changent les terres en poussiĂšre, entretiennent les insectes et les fourmis. On cultive dans les jardins avec assez de succĂšs la plupart de nos lĂ©gumes d’Europe, dont on fait venir les graines de France, du Cap et de l’Isle de Bourbon. On y a peu de fruits... Peu d’habitants ont des troupeaux. Il n’y a guĂšre que le cabri et le cochon d’Europe et de l’Inde qu’on nourrisse facilement. Les moutons y sont fort rares, et d’une mauvaise venue. On y trouve quelques troupeaux de bƓufs et de vaches venues de Madagascar. Les vaches amenĂ©es ou originaires de Madagascar rendent trĂšs peu de lait. Celles qui viennent de France s’y vendent trois fois plus cher, parce qu’elles en rendent plus abondamment." Les conditions climatiques Le climat de l’üle de France, au XVIIIe siĂšcle, Ă©tait sensiblement identique Ă  celui de l’üle Maurice actuellement. Il est tropical mais tempĂ©rĂ© par les influences ocĂ©aniques. Il bĂ©nĂ©ficie du souffle humide de l’alizĂ© du sud-est qui engendre les classiques oppositions de versants si le Centre et le Sud reçoivent de nombreuses prĂ©cipitations, le Nord et l’Ouest peuvent souffrir de sĂ©cheresse. L’üle est situĂ©e sur la trajectoire des cyclones tropicaux de l’ocĂ©an Indien pendant l’étĂ© austral. Pendant la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, l’üle fut souvent touchĂ©e par des cyclones. Un survint le 1er fĂ©vrier 1771 et occasionna beaucoup de dĂ©gĂąts sur l’üle. Tous les navires du port furent jetĂ©s Ă  la cĂŽte et deux coulĂšrent. Le mois suivant, un autre cyclone un peu moins violent frappa l’üle en faisant encore des dĂ©gĂąts. Dans la nuit du 9 au 10 avril 1773, un autre ouragan atteignit l’üle de France. Ce dernier fut plus violent que les prĂ©cĂ©dents. De nombreuses maisons furent dĂ©truites ainsi que l’église et encore une fois un nombre important de navires allĂšrent Ă  la cĂŽte. En 1784, 1785,1786 et 1788, d’autres cyclones violents ravagĂšrent l’üle de France. Par la suite, le climat fut plus clĂ©ment pendant plusieurs annĂ©es. La population La population, de l’üle de France, Ă©tait composĂ©e de trois classes les blancs, les "libres", Ă©gaux juridiquement mais non rĂ©ellement des blancs, et les esclaves. En 1766, il y avait 1998 blancs dont la plupart Ă©taient des cĂ©libataires, des employĂ©s de la Compagnie qui avaient laissĂ© leurs femmes et leurs enfants en France. En 1788, leur nombre s’était accru, ils Ă©taient 4457 dont la moitiĂ© vivait au chef-lieu et l’autre moitiĂ© Ă  la campagne. Les "libres" Ă©taient soit des esclaves affranchis soit des "malabares" importĂ©s de l’Inde comme ouvriers. Le nombre des "libres" Ă©tait de 1199 en 1776 les chiffres n’existent pas pour 1766 et de 2456 en 1788. La plupart vivaient au Port-Louis. Les esclaves Ă©taient neuf fois plus nombreux que les blancs. Leur chiffre doubla de 1766 Ă  1788, passant de 18100 Ă  35915. Ils provenaient de la traite avec Madagascar ou le Mozambique et aussi de l’Inde. La ville de Port-Louis La ville de Port-Louis, capitale de l’üle de France, Ă©tait une excellente rade pour les navires. Le port Ă©tait amĂ©nagĂ© et comportait des installations pour le mouillage mouillage de Caudan et l’entretien des navires. Elle comptait Ă  cette Ă©poque environ 500 maisonnettes de bois. Ces derniĂšres pouvaient ĂȘtre transportĂ©es sur des rouleaux, aux fenĂȘtres ni vitres, ni rideaux et Ă  l’intĂ©rieur des meubles de mauvaise qualitĂ©. Les rues et les cours n’étaient ni pavĂ©es, ni bordĂ©es d’arbres. Le terrain Ă©tait recouvert par les esquines Nom vulgaire du Smilax China. L’esquine ou la squine, de l’Asie orientale, est pourvue de quelques aiguillons, a des feuilles inermes et des fleurs en ombelles -Le fruit est une baie. Le rhizome est antirhumatismal et parsemĂ© de blocs de pierre. La voirie Ă©tait inexistante. En 1784, la ville et ses environs Ă©taient entourĂ©s par des fortifications. Les deux principales batteries Ă©taient la batterie Royale et la batterie Dumas sur la montagne des PrĂȘtres. A l’est, la ville Ă©tait fermĂ©e pour une ligne de retranchements qui allaient du trou Fanfaron jusqu’au-dessus de la batterie Dumas. Pour la cĂŽte ouest, seule une ligne de fortifications en pierre sĂšche existait. Cette ligne allait du port Ă  la montagne sur le terre-plein de la pointe du Morne de la DĂ©couverte. A la fin de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse la ville a changĂ© d’aspect. La pierre a remplacĂ© le bois pour la construction des maisons, qui ont presque toutes un Ă©tage. Les rues ont Ă©tĂ© rectifiĂ©es et Ă©largies. L’église et le "gouvernement" ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s, d’autres bĂątiments d’importance s’y sont rajoutĂ©s. Le cimetiĂšre, situĂ© d’abord au centre de la ville, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© sur la rive occidentale du port et son ancien emplacement transformer en jardin. Les ruisseaux traversant la ville ont Ă©tĂ© canalisĂ©s. Port-Louis Ă©tait divisĂ© en 3 parties au centre la ville pour les blancs avec un secteur rĂ©sidentiel et un autre commercial ; Ă  l’est et Ă  l’ouest, deux faubourgs habitĂ©s par les "libres de couleurs". En dĂ©barquant sur le quai principal de Port-Louis, on accĂ©dait Ă  la place d’Armes qui s’étendait devant le "gouvernement". DerriĂšre celui-ci, une longue avenue la rue du gouvernement conduisait au Champ de Mars, vaste plaine au fond du vallon, servant de manƓuvres. A gauche de l’avenue, en regardant le port, la partie rĂ©sidentielle, appelĂ©e quartier du Rempart, Ă  droite la partie commerciale, dite quartier de la Petite Montagne, oĂč Ă©taient installĂ©s les nĂ©gociants. Les maladies, les infrastructures hospitaliĂšres et le cimetiĂšre L’hygiĂšne Ă  Port-Louis Ă©tait pratiquement inconnue. La petite vĂ©role fit de nombreuses victimes ainsi que le charbon Ă©pidĂ©mique. En 1770, on estime que le quart de la population servile fut emportĂ©. De nouvelles Ă©pidĂ©mies de petite vĂ©role se dĂ©clarĂšrent en 1772 et en 1782. Les maladies Ă©taient souvent apportĂ©es par les vaisseaux revenant des Indes. AjoutĂ© Ă  ses calamitĂ©s, les mauvaises conditions d’inhumations des dĂ©cĂ©dĂ©s ne permettaient pas d’enrayer rapidement la maladie. En effet, dans la ville de Port-Louis, les cochons allaient dans le cimetiĂšre dĂ©terrer les corps et ramenaient Ă  la ville des lambeaux de cadavres. Bien des marins Ă©taient dĂ©barquĂ©s malades de leur navire tel le matelot François Thoumelin qui fut amenĂ© deux fois Ă  l’hĂŽpital de Port-Louis Ă  la fin de ses traversĂ©es Lorient- Ăźle de France, une fois en dĂ©barquant du Massiac et la deuxiĂšme fois en quittant le Daupuin. Certains, grĂące aux soins prodiguĂ©s Ă  l’hĂŽpital qui fut le premier ouvrage de terre bĂąti par MahĂ© de Labourdonnais arrivaient Ă  guĂ©rir d’autres comme Jean Robelet y mouraient. L’hĂŽpital s’élevait entre le trou fanfaron et le bassin des chaloupes du port. Les distractions Les distractions Ă©taient nombreuses Ă  l’üle de France pour les gens aisĂ©s et instruits. Il y avait des rĂ©ceptions, des bals, des rĂ©unions de sociĂ©tĂ©s savantes, etc...Mais pour les matelots, de condition modeste, les loisirs Ă©taient bien plus restreints. A bord du navire, les distractions Ă©taient limitĂ©es. La vie Ă©tait rythmĂ©e par l’entretien du navire, les repas et le repos. Toutefois quelques jeux de sociĂ©tĂ© Ă©taient pratiquĂ©s tels que les osselets, les dominos, le jeu de dames et les Ă©checs. Par contre, Ă  terre, les matelots pouvaient se distraire dans les nombreux bars de la ville de Port-Louis oĂč il existait, en 1772, 125 cabarets. Ce nombre fut rĂ©duit les annĂ©es suivantes. Ces sorties Ă  terre pouvaient parfois mal se terminer pour certains matelots. Comme, dans tous les ports, des bagarres Ă©clataient et parfois des matelots Ă©taient blessĂ©s ou tuĂ©s. Une autre distraction Ă©tait Ă  la disposition des matelots, une visite au "bazar" ou marchĂ© situĂ© derriĂšre l’hĂŽtel du gouvernement. Le commerce, les achats Le but des voyages Ă©tait bien sĂ»r le commerce et en particulier celui des Ă©pices, des Ă©toffes et des porcelaines mais les matelots n’y Ă©taient pas directement impliquĂ©s. Toutefois, Ă  l’üle de France, la Compagnie disposait de vastes magasins oĂč l’on dĂ©posait tout ce qui venait de France ou ce que le gouverneur jugeait bon de faire acheter hors de l’üle pour la subsistance des habitants. L’ensemble du personnel de la Compagnie ainsi que le gouverneur, les conseillers, les prĂȘtres des paroisses, etc. Ă©taient autorisĂ©s Ă  acquĂ©rir au prix coĂ»tant les marchandises entreposĂ©es c’était ce que l’on appelait le prix de la Compagnie. La monnaie d’échange Ă©tait la piastre gourde d’Espagne qui Ă©quivalait en 1761, 105 Ă  106 sous en dehors de l’üle de France. Sur l’üle, pour favoriser le commerce, la piastre ne valait que trois livres douze sous ; convertie en lettre de change sur la Compagnie, elle reprenait sa vĂ©ritable valeur. D’autre part, avant de revenir en France, les matelots procĂ©daient gĂ©nĂ©ralement Ă  des achats pour les revendre une fois de retour Ă  Lorient. Ce commerce, le "port permis", autorisĂ© par la Compagnie, rapportaient beaucoup. Il pouvait permettre de doubler la solde. Certains s’adonnaient aussi Ă  la "pacotille", c’est-Ă -dire effectuaient des achats pour des tiers et partageaient ainsi les bĂ©nĂ©fices avec ces derniers. Mais ce commerce Ă©tait plus risquĂ© car n’étant pas autorisĂ©, il Ă©tait sujet Ă  la confiscation des produits. La vie au jour le jour Les matelots Ă©taient sous l’autoritĂ© du capitaine et des officiers des navires sur lesquels ils Ă©taient embarquĂ©s. L’üle Ă©tait commandĂ©e par le gouverneur, les navires et le port par le chef d’escadre. A l’époque de la Compagnie des Indes, le matelot signait un engagement pour plusieurs annĂ©es. Pendant cette pĂ©riode, la Compagnie Ă©tait tenue de nourrir et de fournir les subsistances au matelot Ă  l’üle de France et mĂȘme au-delĂ  de l’expiration de l’engagement jusqu’à ce qu’il se prĂ©sente un navire pour rentrer en France. Mais cette prise en charge par la Compagnie, aprĂšs la date de fin d’engagement, n’était effective que si le matelot poursuivait ses services avec la Compagnie. Au port, le matelot vivait donc Ă  bord du navire sur lequel il Ă©tait embarquĂ©. Entre deux embarquements, il se retrouvait parfois Ă  bord d’une "cayenne", c’est-Ă -dire Ă  bord d’un navire mouillĂ© en rade et servant de caserne flottante. Parfois, lorsqu’il Ă©tait malade au port ou aprĂšs une navigation, il dĂ©barquait et Ă©tait hospitalisĂ© Ă  l’hĂŽpital de Port-Louis. Les embarquements Ă  partir de l’üle de France Pendant la premiĂšre partie de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, jusqu’en 1767, seuls les navires de la Compagnie des Indes Ă©taient autorisĂ©s Ă  commercer Ă  partir de l’üle de France. Les annĂ©es suivantes, le monopole de la Compagnie Ă©tant tombĂ© les Ă©changes devinrent plus libres. Les marins qui restaient Ă  l’üle de France pouvaient donc embarquer localement pour complĂ©ter les Ă©quipages des navires qui naviguaient Ă  partir de Port-Louis. Les Ă©quipages Ă©taient gĂ©nĂ©ralement composĂ©s par des europĂ©ens ou amĂ©ricains, des lascars originaires de l’Inde et des esclaves africains. Les voyages et les activitĂ©s rĂ©alisĂ©s par les navires pouvaient se classer de la façon suivante le cabotage avec les dĂ©pendances Seychelles et Rodrigues principalement, les voyages avec l’üle Bourbon et Madagascar, la traite nĂ©griĂšre en Afrique, le commerce d’Inde en Inde L’Inde, Ceylan, l’IndonĂ©sie, Malaisie etc., les opĂ©rations de pĂȘche, d’exploration et de dĂ©couverte, la course maritime. François Thoumelin, dont nous avons dĂ©jĂ  parlĂ© prĂ©cĂ©demment, participa Ă  partir de l’üle de France, ainsi Ă  des voyages vers les Indes et aussi Ă  des opĂ©rations de course dirigĂ©es par le chef d’escadre, monsieur Grout de Saint-Georges. Il toucha ainsi des parts de prises sur les navires capturĂ©s Ă  l’ennemi. La famille en France Pour vivre, la famille restĂ©e en France touchait des acomptes. Ces derniers Ă©taient versĂ©s Ă  la femme du matelot qui se prĂ©sentait avec un billet signĂ© du prĂȘtre de la paroisse certifiant qu’elle Ă©tait bien l’épouse. Par contre les nouvelles Ă©taient rares. En effet, comme la plupart des matelots et leur famille ne savaient ni lire, ni Ă©crire, ils ne pouvaient donc pas correspondre par courrier. La principale façon d’avoir des nouvelles Ă©tait d’entendre Ă  leur retour en France, des matelots connaissant l’homme restĂ© aux Indes et qui l’avaient vu dans les mois auparavant. Parfois, certaines personnes sachant Ă©crire servaient d’intermĂ©diaire pour rĂ©diger une lettre au directeur de la Compagnie des Indes de Lorient afin d’avoir des nouvelles d’un marin. La lettre ci-aprĂšs est un exemple de ce type de courrier Monsieur La femme du nommĂ© Jean Blanche canonnier dansla Compagnie, m’a dit que vous aviez eu la bontĂ© delui promettre il y a plus d’un an des nouvelles de sonmary. Elle est pauvre et chargĂ©e d’enfans. Je vousprie en grace, et de sa part, je voudrois bien luy fairescavoir des nouvelles de son mary, vous ferez unecharitĂ©. Si vous avez pour agrĂ©able en m’honorantd’une rĂ©ponse, de m’en inscrire, je lui en ferai partaussitĂŽt. Je suis avec respectMonsieurVĂŽtre trĂšs humble et trĂšs obĂ©issant serviteur Blanchardancien procureur du roi, du PrĂ©sidial de Quimper _A Josselin le 16 AoĂ»t 1763. D’autre part, la Compagnie tenait Ă  jour la liste des Ă©quipages et lorsqu’un matelot dĂ©cĂ©dait, l’écrivain du bord Ă©tablissait l’inventaire des biens du dĂ©cĂ©dĂ© et dressait un procĂšs-verbal, signĂ© du capitaine et des autres officiers du bord. Une vente aux enchĂšres des hardes et effets avait lieu Ă  bord. Au retour la famille Ă©tait donc prĂ©venue et touchait la solde due et le produit de la vente des biens. Le risque Ă©tait que le navire, au retour, sombre ou soit pris par l’ennemi, supprimant ainsi la famille de toute information. C’est ainsi que Florence Guzello apprendra le dĂ©cĂšs de son mari, Jean Robelet, bien longtemps aprĂšs sa mort Ă  l’hĂŽpital de Port-Louis, par deux de ses compagnons lors de leur retour en France. N’ayant aucun document pour faire valoir ses droits Ă  succession, elle fut obligĂ©e d’établir devant notaire un acte pour constater le dĂ©cĂšs de son Ă©poux 10 annĂ©es et demie aprĂšs. Conclusion Les matelots embarquant pour la Compagnie des Indes dans les annĂ©es 1750 Ă  1790 partaient en gĂ©nĂ©ral pour plusieurs annĂ©es. Le matelot quittait la France pour des pays lointains Ăźle Maurice, les Indes et la Chine. La premiĂšre Ă©tape Ă©tait en gĂ©nĂ©ral le voyage Lorient - Port-Louis de l’üle de France. Cette ville Ă©tait alors pour lui le port base oĂč il vivait entre deux expĂ©ditions pour les Indes ou la Chine. Il avait peu de nouvelles de sa famille et cette derniĂšre recevait aussi peu d’informations sur le pĂšre, le fils ou l’époux parti pour de longues annĂ©es. La femme et les enfants restĂ©s en France devaient donc vivre seuls avec toujours l’angoisse de ne jamais revoir l’ĂȘtre cher. Sources et bibliographie [1] - L’abbĂ© de La Caille - Observations sur l’üle Maurice faites en 1753 - Revue agricole de l’üle Maurice de mai - juin 1953 - pages 126 Ă  129. [2] - Auguste Toussaint - Une citĂ© tropicale - Port-Louis de l’üle Maurice - Presses Universitaires de France - 1966. [3] - Josiane Le Lan - La vie de François Thoumelin - La Chaloupe N° 52 - Pages 5 Ă  8. [4] - Josiane Le Lan - Un acte de dĂ©cĂšs bien particulier - La Chaloupe N° 56 - page 13. [5] - EncyclopĂ©die Universalis. Article sur l’üle Maurice. [6] - Auguste Toussaint - La route des Ăźles - Edts SEVPEN - 1967. [7] - Auguste Toussaint - Le mirage des Ăźles - Le nĂ©goce français aux Mascareignes au XVIIIe siĂšcle - Edts EDISUD - 1977. [8] - Auguste Toussaint - Histoire des Iles Mascareignes - Edts Berger-Levrault - 1972. [9] - Auguste Toussaint - Les frĂšres Surcouf - Edts Flammarion - 1979. [10] - Philippe Haudrere - GĂ©rard Le BouĂ«dec - Les Compagnies des Indes - Edts Ouest-France - 1999. [11] - AndrĂ© Garriques - Guide visiteur du MusĂ©e de la Compagnie des Indes Ă  Port-Louis. [12] - Jean Boudriot - Compagnie des Indes 1720-1770 - EditĂ© par l’auteur Ă  Paris - Collection ArchĂ©ologie Navale française - 1983. [13] - Marcelle Lagesse - Ces hommes de la mer - Edt IPC. [14] - Auguste Toussaint - L. NoĂ«l Regnard - D’Unienville - Dictionnaire de biographie Mauricienne. [15] - Site Internet - Sophie Hoarau et Marie-Paule Janiçon - Edition critique du Voyage Ă  Rodrigue 1761-1762 d’Alexandre-Louis PingrĂ© - MĂ©moire de maĂźtrise 1992 sous la direction du Professeur Racault. [16] - SHM de Lorient - N° 1P282 B - liasse 80 - piĂšce 64 - lettre de monsieur Blanchard. qT6F3. 12 169 236 345 103 217 1 305 223

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